Michel Ney
- Maréchal d'Empire -



Dates : 10 janvier 1769 - 7 décembre 1815/ 15 novembre 1846 ?
Maréchal en : 1804, Grande promotion des maréchaux
Titres : Duc d'Elchingen, Prince de la Moskowa
Armes : Cavalerie et Infanterie
Signature :


Qu'en pense Napoléon ?
“Ney est le plus brave des hommes; là se bornent toutes ses qualités.” -Mémorial de Sainte-Hélène.
“La mort de Ney est un crime, un véritable déni de la reconnaissance française. Le sang de Ney était sacré pour la France. Sa conduite dans la retraite de Russie n'a point d'égale; elle aurait dû couvrir le crime de haute trahison s'il avait été vrai que le maréchal l'eût commis. Mais Ney n'a point trahi le roi. Son crime a été celui de trente millions de Français; car tous ont abandonné le trône de la Restauration à la vue du drapeau tricolore, ramené en France par cette poignée de braves qui formaient mon armée sur la plage de Cannes. Louis XVIII et ses émigrés se sont vengés sur Ney de la honte de leur fuite.”
Ney fait preuve d'un immense courage tout au long de la Révolution et de l'Empire mais ne possède aucun talent stratégique. "Girouette" politique en 1814-1815, il pousse Napoléon à abdiquer et se rallie à Louis XVIII puis de nouveau à l'Empereur au retour de l'île d'Elbe, avant de devenir l'un des responsables de la défaite de Waterloo. Il est jugé pour trahison par ses anciens camarades et fusillé, non sans avoir gagné l'affection du Tsar Alexandre Ier en personne.

Fils d'un tonnelier de Sarrelouis, en Lorraine, le "Brave des Braves", "le Lion Rouge", entame sa carrière militaire en 1787 en s'engageant dans un régiment de hussards du Roi. Le futur maréchal est présent à la bataille de Valmy en septembre 1792 avec le grade d'adjudant; il devient, après de nombreux actes de bravoure, général de brigade en août 1796, sous les ordres de Kléber. Divisionnaire de Moreau en 1799, il participe à la victoire d'Hohenlinden en décembre 1800 et, à ce titre, il est remarqué par le Premier Consul. Celui-ci le fait maréchal avec dix-sept autres généraux de la République le 19 mai 1804, lors de la première promotion des maréchaux d'Empire.
Juin 1805 : la troisième coalition se forme contre la France, la Grande Armée stationnée au camp de Boulogne fait volte-face et fond sur l'Autriche. Sur ordre de l'Empereur, Ney s'empare du pont d'Elchingen, tenu par les Autrichiens, le 14 octobre. En récompense, il deviendra duc d'Elchingen à la création de la noblesse d'Empire, en 1807. En octobre 1806, il est présent à Iéna où, de par son caractère emporté, il manque de faire échouer le plan de bataille de Napoléon, mais rien d'irréversible ; la bataille est un immense succès pour l'Empire.
Lors de la Campagne de Pologne, il vient renforcer l'armée française à Eylau et inverse le cours de la bataille; les troupes russes se replient, laissant plus de 20 000 hommes derrière elles. Le 4 juin, il participe à la bataille de Friedland et permet la victoire en prenant les ponts de l'Alle, coupant toute retraite à l'armée russe. Il est envoyé en Espagne peu de temps après mais refuse de passer sous les ordres de Soult; son attitude rebelle lui vaut un rapide retour en France. Renvoyé dans la péninsule ibérique, il se bat aux côtés de Masséna en 1810 et 1811.

La Campagne de Russie permet au maréchal de se rattraper aux yeux de l'Empereur : de juin à décembre, il ne cessera de s'illustrer à la Moskowa d'abord, où il gagnera son titre de prince, puis sur toute la durée de la retraite en passant par la Bérézina et Kovno.
C'en est hélas fini du comportement héroïque du maréchal; durant la Campagne d'Allemagne en 1813, il est défait le 6 septembre à Dennewitz, à cause d'une écrasante infériorité numérique et d'importantes erreurs tactiques, par Bernadotte et le Prussien Bülow.

En 1814, il se rallie aux Bourbons et conduit la "conjuration de maréchaux" qui obtient l'abdication de Napoléon le 6 avril. Au retour de l'île d'Elbe, il promet de "ramener l'usurpateur dans une cage de fer", avant de s'élancer vers Napoléon. La rencontre a lieu à Auxerre le 18 mars 1815 mais, devant la défection de ses troupes, il jure à nouveau fidélité à celui auquel il doit ses titres de noblesse et de maréchal de France. Rappelé aux côtés de l'Empereur le 11 juin, il bat les Anglais aux Quatre-Bras le 16 mais, à cause de ses contre-ordres successifs, il empêche Napoléon de transformer son succès de Ligny en victoire décisive. Cherchant probablement à se faire pardonner son ralliement encore tout récent aux Bourbons, il s'élance avec bravoure sur les rangs ennemis à Waterloo. Hélas, il choisit le mauvais moment et, après avoir englouti toute la cavalerie française dans des charges vaines et vu son cinquième cheval tué sous lui, il tente de rallier les fuyards aux cris de "Venez voir comment meurt un maréchal de France !". En vain...
Après l'abdication, trahi par nombre de ses confrères et anciens camarades qui voteront sa mort, il sera fusillé le 7 décembre 1815, non sans s'être écrié "Soldats, droit au coeur !" aux hommes qui devaient l'exécuter.



Officiellement, le maréchal Ney est mort fusillé. Mais certaines personnes affirment l'avoir reconnu sous les traits de Peter Stuart Ney, citoyen des Etats-Unis, où il se serait réfugié après un simulacre d'exécution. Peter Ney aurait eu des ressemblances troublantes avec le maréchal : même couleur de cheveux, même manière d'écrire, même talent à l'escrime, même blessure à l'épaule... A la veille de sa mort en 1846, il aurait même avoué être le véritable maréchal Ney. Depuis ce jour, le mystère demeure...
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Les 26 Maréchaux :
Augereau, Pierre

Bernadotte, Jean-Baptiste

Berthier, Alexandre

Bessières, Jean-Baptiste

Brune, Guillaume

Davout, Louis-Nicolas

Gouvion-Saint-Cyr, Laurent

Grouchy, Emmanuel

Jourdan, Jean-Baptiste

Kellermann, François-Cristophe

Lannes, Jean

Lefebvre, François-Joseph

Macdonald, Etienne

Marmont, Auguste-Louis-Viesse de

Masséna, André

Moncey, Bon-Adrien-Jannot de

Mortier, Adolphe

Murat, Joachim

Ney, Michel

Oudinot, Nicolas-Charles

Pérignon, Catherine-Dominique

Poniatowski, Joseph-Antoine

Sérurier, Jean-Mathieu-Filibert

Soult, Jean-de-Dieu

Suchet, Louis-Gabriel

Victor, Claude-Victor Perrin dit



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