Charles comte de Lasalle
- Général d'Empire -



Dates : 10 mai 1775 - 6 juillet 1809 (Metz - Wagram)
Titre : comte de l'Empire
Fonctions : Général d'Empire
Signature :





Qu'en pense Napoléon ?
"C'était un officier du plus grand mérite et un de nos meilleurs généraux de cavalerie légère". - Bulletin de la Grande Armée, 8 juillet 1809.
Lasalle est un cavalier hors-pair : à la tête des hussards de sa "Brigade infernale", il s'illustre dans presque toutes les campagnes de Napoléon. Le cavalier est tué à Wagram en 1809 après avoir mené une vie d'honneur, de gloire et d'attachement à son Empereur.
Il n'a que onze ans en 1786 et pourtant le voilà déjà sous-lieutenant de remplacement dans l'armée du roi. Il faut dire qu'Antoine Charles Louis comte de Lasalle, né le 10 mai 1775 à Metz dans une famille de petite noblesse, est tout sauf un enfant ordinaire : belliqueux, rêveur, rien d'étonnant à ce qu'il soit vite attiré par le métier des armes. Très tôt gagné par les idéaux de la Révolution, il s'engage au 24ème Régiment de cavalerie en 1791 et devient sous-lieutenant. Forcé de démissionner en raison de ses origines nobles, il rejoint en 1792 la section des Piques (section révolutionnaire parisienne) avant de se réengager comme simple volontaire au 23ème chasseurs à cheval. Il est contraint de supprimer la particule dans son nom pour pouvoir y être admis.
Il réalise en juillet 1794 un premier fait d'armes en s'emparant d'une batterie anglaise, presque seul, durant le siège de Landrecies, et refuse la promotion que lui offre le général Pichegru pour ce coup d'éclat. Déjà les prémices d'une "vie d'honneur et de vertu" ? Devenu aide de camp de Kellermann puis capitaine adjoint dans l'Armée d'Italie, il se distingue à maintes reprises lors des sanglants affrontements qui firent rage dans la plaine du Pô en cette année 1796. C'est à Rivoli qu'il acquiert sa réputation de cavalier émérite et combattant hors pair : en janvier 1797, l'Autrichien Alvinzi lance l'offensive sur l'Armée d'Italie et, s'il entrevoit quelques signes de victoire, il doit bientôt se résoudre à une nouvelle défaite après l'arrivée de renforts côté français. Alors qu'au soir de la bataille, le fougueux cavalier, encore haletant, rapporte au général en chef les drapeaux pris à l'ennemi lors de cette mémorable journée, Bonaparte, comblé, lance à son chef d'escadron : "couche-toi dessus, tu l'as bien mérité !". Le futur empereur et consul dira d'ailleurs plus tard : "c'est Masséna, Joubert, Lasalle et moi qui avons gagné la bataille de Rivoli".
Lasalle est de nouveau aux côtés du "Petit Caporal" en Egypte où il est fait chef de brigade, et partage les exploits de la division Desaix. Bonaparte sait une fois de plus reconnaître les mérites de cet officier d'exception : il lui remet un sabre puis des pistolets d'honneur en guise de récompense.
Nouvelles distinctions en 1805, après l'avènement de l'Empire : il est fait général de brigade et commandeur de la Légion d'Honneur, récompenses que l'on ne peut que considérer comme amplement méritées au vu des exploits du général et des 5ème et 7ème hussards, qui forment la fameuse "brigade infernale". Bientôt, Lasalle sabre les Prussiens à Iéna, se rend maître de la place forte de Prenzlow, et contraint Blücher à capituler à Lubeck en 1806.
Le 26 décembre 1806, à la bataille de Golymin, Lasalle sent un flottement dans les rangs de sa brigade, suivi d'un mouvement de recul. Pour punir ses hommes, il leur donne l'ordre de s'aligner face aux batteries russes, en prenant soin de se placer lui-même en première ligne... Cet épisode sera retenu sous le nom de "punition de Golymin".


A Heilsberg, le 10 juin 1807, le vaillant cavalier, devenu général de division, sauve le maréchal Murat des mains des Russes, qui ne tarde pas à lui rendre la pareille au cours de la même journée... L'infatigable Lasalle semble enchaîner les coups d'éclat et, fait comte de l'Empire par Napoléon, il deveint le héros de la bataille de Burgos en Espagne, suit Victor en Andalousie puis est nommé Grand-officier de la Légion d'Honneur en septembre 1808. Mais voilà que les troupes autrichiennes envahissent à nouveau la Bavière et que débute la Campagne de 1809 : l'Empereur exprime le besoin de s'entourer de ses meilleurs officiers généraux et rappelle Lasalle. Celui-ci, fidèle à son habitude, s'illustre à Essling en mai à la tête de sa cavalerie. Jusqu'ici, la mort ne semble pas vouloir de lui sur le champ de bataille. Hélas plus pour longtemps...
Après la bataille non décisive autour des villages d'Aspern et Essling, au cours de laquelle le maréchal Lannes est mortellement blessé, Napoléon espère bien en finir avec l'Archiduc Charles à Wagram mais n'est pas parvenu à emporter la décision au soir du 5 juillet. Le lendemain, les affrontements reprennent de plus belle. Les soldats de l'Empereur bousculent les Autrichiens qui doivent battre en retraite. A la tête des cuirassiers, Lasalle s'élance contre l'ennemi en déroute. C'est là que le fougeux général trouve la mort, frappé en plein front par la balle d'un grenadier hongrois.
"Il suffit d'un coup de plume pour créer un préfet, mais il faut vingt ans pour faire un Lasalle" dira Napoléon à propos du hussard qui s'est forgé à grand renfort d'héroïsme et de bravoure la réputation d'un des plus grands cavaliers de l'Empire.


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