Auguste-Louis-Viesse de Marmont
- Maréchal d'Empire -



Dates : 20 juillet 1774 - 3 mars 1852
Maréchal en : 1809, après la victoire de Znaïm
Titres : Duc de Raguse
Arme : Artillerie
Signature : (maréchal Duc de Raguse)



Qu'en pense Napoléon ?
“Un trait pareil de Marmont, un homme avec lequel j'ai partagé mon pain, que j'ai tiré de l'obscurité, dont j'ai fait la fortune et la réputation... L'ingrat, il sera plus malheureux que moi.”
“Il était le plus médiocre des généraux; je l’ai soutenu, défendu contre tous parce que je lui croyais de l’honneur. [...] Il a oublié sous quel drapeau il a obtenu tous ses grades, sous quel toit il a passé sa jeunesse; il a oublié qu’il doit tous ses honneurs au prestige de cette cocarde nationale qu’il foule aux pieds pour se parer du signe des traîtres qu’il a combattus pendant vingt-cinq ans.”
Officier général quelconque, Marmont attend longtemps le titre de maréchal de France qu'il obtient en 1809. Comme beaucoup d'autres, il finit par trahir Napoléon en 1814; sa défection est d'autant plus grave qu'il était ami de l'Empereur depuis ses débuts à Toulon.

Rendu célèbre par sa défection en 1814, aussi subite qu'inattendue, Marmont a longtemps été considéré comme l'un des plus grands traîtres de l'Histoire de France. A tel point que les rescapés de l'épopée napoléonienne ont très vite remplacé le mot "trahir" par "marmonter" ou "raguser", en référence à son titre de Duc...
Nommé sous-lieutenant dans l'armée en 1792, Marmont participe l'année suivante au siège de Toulon, sous le commandement de Bonaparte. Une amitié se noue entre les deux hommes. En 1794, c'est en tant qu'aide de camp du futur empereur puis commandant de l'artillerie qu'il se fait connaître. Il suit à nouveau Bonaparte en Italie puis en Egypte où il est fait général à la suite de la prise de Malte. Le 18 Brumaire, il est présent au conseil des Cinq-Cents aux côtés du futur consul : il prend ensuite part à toutes les campagnes militaires sous le Consulat, ce qui lui vaut ses galons de divisionnaire après la bataille de Marengo le 14 juin 1800. N'ayant jamais commandé une armée conséquente, il n'obtient pas son bâton de maréchal lors de la promotion de 1804; sa déception n'empêche pas une participation active à la bataille d'Ulm en 1805, puis au siège de Raguse qu'il sauve de l'occupation russe. Ce n'est qu'après sa victoire de Znaïm sur l'Autriche, en juillet 1809, qu'il est nommé maréchal d'Empire par Napoléon. De 1809 à 1811, il gouverne les Province Illyriennes.

Malgré sa retraite d'Espagne après sa défaite des Arapiles le 22 juillet 1812, l'Empereur le rappelle à ses côtés lors de la Campagne d'Allemagne. Pendant la Campagne de France, il est chargé, avec Mortier et Moncey, de la défense de Paris. Mais en avril 1814, il déserte avec tout son corps d'armée, ce qui précipite la chute de l'Empereur et son abdication le 6 avril. Il se rallie à Louis XVIII et devient chef de ses gardes du corps; il le suivra à Gand pendant les Cent-Jours. Sa trahison touchera profondément l'Empereur. Après le procès du maréchal Ney - au cours duquel il se prononce en faveur de la peine de mort - Louis XVIII lui sera très reconnaissant de son ralliement; nommé ministre d'état, il prendra une part active aux répressions de la Révolution de 1830. Et le peuple de remarquer : "il nous a trahis comme il a trahi l'autre"... Rejeté d'exil en exil, il passera sa vie entière à se justifier de ses nombreuses trahisons, devenues pour les Français de véritables "ragusades"...
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Les 26 Maréchaux :
Augereau, Pierre

Bernadotte, Jean-Baptiste

Berthier, Alexandre

Bessières, Jean-Baptiste

Brune, Guillaume

Davout, Louis-Nicolas

Gouvion-Saint-Cyr, Laurent

Grouchy, Emmanuel

Jourdan, Jean-Baptiste

Kellermann, François-Cristophe

Lannes, Jean

Lefebvre, François-Joseph

Macdonald, Etienne

Marmont, Auguste-Louis-Viesse de

Masséna, André

Moncey, Bon-Adrien-Jannot de

Mortier, Adolphe

Murat, Joachim

Ney, Michel

Oudinot, Nicolas-Charles

Pérignon, Catherine-Dominique

Poniatowski, Joseph-Antoine

Sérurier, Jean-Mathieu-Filibert

Soult, Jean-de-Dieu

Suchet, Louis-Gabriel

Victor, Claude-Victor Perrin dit



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