Joachim Murat
- Maréchal d'Empire -



Dates : 25 mars 1767 - 13 octobre 1815
Maréchal en : 1804, Grande promotion des maréchaux
Titres : Grand-Duc de Berg et de Clèves, Roi de Naples
Arme : Cavalerie
Signature :


Qu'en pense Napoléon ?
“Murat et Ney étaient les hommes les plus braves que j’aie jamais vus. Cependant Murat avait un caractère plus noble que Ney. Murat était généreux et franc; Ney tenait de la canaille. Mais, chose étrange, quoique Murat m’aimât, il m’a fait plus de mal que qui que ce soit au monde.”
Un des plus vaillants cavaliers de l'Empire qui deviendra Roi de Naples en 1808 et rejoindra la coalition en 1813, mais se distinguera de Bernadotte en essayant de faire couler au minimum le sang français.

Pourtant destiné à une carrière écclésiastique, ce fils d'aubergiste devenu roi est sans conteste le plus fameux cavalier de la Grande Armée. Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il joue, en tant que chef d'escadron, un rôle primordial lors des insurrections royalistes à Paris, sous le commandement de Bonaparte, alors général de brigade. C'est en partie grâce à son courage que les insurgés sont repoussés, avec le retour de Murat et de ses canons du camp des Sablons. A nouveau sous les ordres de Bonaparte en Italie, il s'illustre à Dego et Mondovi et le suit en Egypte : sa destinée semble fortement liée à celle du futur Empereur.
Le 18 Brumaire, c'est son intervention qui sauve le coup d'état, grâce à son entrée dans le Conseil des Cinq-Cents avec sa troupe de grenadiers. Il prend Milan alors que le Premier Consul se bat à Marengo; ce qui lui vaudra un sabre d'honneur et son titre de maréchal de l'Empire en 1804. Mais ce n'est qu'après la victoire d'Austerlitz qu'il devient Grand-Duc de Berg et de Clèves. Il participe à la Campagne de Pologne et s'illustre à nouveau à la bataille d'Eylau le 8 février : à la question de l'Empereur "Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ?" il répond en menant la plus grande charge de cavalerie de l'Histoire, soit près de 12 000 hommes répartis sur environ 80 escadrons.
Dépêché par l'Empereur à Madrid en 1808, il dirige les répressions d'émeutes du 2 et 3 mai et fait fusiller une partie des semeurs de trouble. Joseph devient rapidement roi d'Espagne; première déception pour Murat, qui allait participer, peu après, à un complot ourdi par Fouché et Talleyrand visant à le placer sur le trône de l'Empire... Napoléon ne lui en tient pas rigueur et lui laisse le choix entre la couronne de Naples et celle du Portugal : le maréchal choisira l'Italie en 1808, ayant pu l'apprécier durant les campagnes de 1796 et 1800. Il devient roi sous le nom de Joachim Ier.

Sa réputation le précède à Naples où il est acclamé lorsqu'il y fait son entrée. Il met en place de nombreuses réformes inspirées de celles de l'Empire comme le code Civil. Il prend son rôle très au sérieux; ainsi, c'est à grand regret qu'il part pour la Russie, sur ordre de l'Empereur, en été 1812. C'est lui qui entre le premier dans Moscou le 14 septembre, et qui dirige"l'escadron sacré" pendant la retraite. Lorsque l'Empereur regagne Paris le 5 décembre 1812, il lègue le commandement à Murat qui s'empresse de rentrer dans son royaume de Naples. Il le retrouve dans une situation inquiétante : menacé et convoité par l'Autriche, il se prépare à entrer dans la coalition pour préserver l'indépendance de son royaume. Le 12 février 1814, il entre en guerre dans le camp des coalisés, s'empare de Rome et attaque des troupes françaises le 6 mars à Reggio. C'est une victoire pour Naples, mais, contrairement à Bernadotte, le maréchal refusera d'aller plus loin, réalisant la gravité de ses actes : il venait ni plus ni moins de trahir sa patrie.

En 1815, il voit dans le retour de l'île d'Elbe l'occasion de sauver son royaume et se range, cette fois-ci, du côté de Napoléon. Devenu un véritable héros aux yeux des Italiens, il remporte victoire sur victoire face à l'Autriche mais échoue à Tolentino le 2 mai; il y perd sa couronne et se voit contraint à la fuite. En regard à sa trahison de l'an passé, Napoléon le refuse dans son armée. C'est ce qui le pousse à l'exil en Corse où, avec 250 hommes, il prépare la reconquête de son royaume. Mais la flottille est dispersée par le vent et débarque à Pizzo, où la population lui est farouchement hostile. Il est fait prisonnier et fusillé le 13 octobre 1815, avec un calme stupéfiant, qui fera de lui "le roi des braves et le plus brave des Rois".


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Les 26 Maréchaux :
Augereau, Pierre

Bernadotte, Jean-Baptiste

Berthier, Alexandre

Bessières, Jean-Baptiste

Brune, Guillaume

Davout, Louis-Nicolas

Gouvion-Saint-Cyr, Laurent

Grouchy, Emmanuel

Jourdan, Jean-Baptiste

Kellermann, François-Cristophe

Lannes, Jean

Lefebvre, François-Joseph

Macdonald, Etienne

Marmont, Auguste-Louis-Viesse de

Masséna, André

Moncey, Bon-Adrien-Jannot de

Mortier, Adolphe

Murat, Joachim

Ney, Michel

Oudinot, Nicolas-Charles

Pérignon, Catherine-Dominique

Poniatowski, Joseph-Antoine

Sérurier, Jean-Mathieu-Filibert

Soult, Jean-de-Dieu

Suchet, Louis-Gabriel

Victor, Claude-Victor Perrin dit



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